dimanche 24 février 2013

[Comics] Fear Itself: Le Bilan


Après une longue absence (due à une surcharge de travail pour les préparations de concours), j'ai décidé de reprendre le blog avec un point final sur Fear Itself (pour ceux qui voudraient se procurer l'intégral).



Fear Itself est fini depuis moins d'un an (depuis juin 2012 pour être précis) et j'avais fait un bilan de mi-course laissant quand même le bénéfice du doute aux auteurs. Finalement, qu'en est-il?

Les braves se dressant contre le mal venant des cieux Asgardiens


Eh ben soyons honnêtes, Fear Itself est assez loin du chef d'oeuvre, ce n'est pas celui qui remplacera Civil War ou House of M dans le coeur des fans. Ce qui est franchement dommage car le synopsis laissait présager de choses pas mal du tout: un Dieu Asgardien oublié de tous qui se réveille pour répandre la Terreur sur Terre grâce à 8 Dignes (des avatars) choisis parmi les gentils et surtout les méchants. Et des héros qui se battent tant bien que mal contre une menace qui les dépassent, tandis que Thor devra faire face à une prophétie annonçant sa mort!

Les Avatars de la Peur: Les dignes



À qui la faute donc? Montrons le premier coupable du doigt, Matt Fraction, le scénariste. Le soucis avec Fraction, c'est que c'est un scénariste qui aime prendre son temps, il peut faire des merveilles comme des erreurs, et sur une série telle que Fear Itself dont le taux d'epicness doit dépasser les 50% par page, il s'est un peu vautré. Le rythme est molasson, avec seulement quelques passages bien sentis (cf. le combat de Thor contre deux Dignes qui vaut le coup d'oeil à lui tout seul) mais on s'enlise dans du blabla scénaristique finalement assez dispensable à la vue de la teneur du scénario en terme de suspens. Sans parler du combat final, censé être le point d'orgue du cross-over pour lequel finalement nous avons que quelques pauvres cases... Alors que le final était pourtant amené de manière assez alléchante, nous promettant un combat épique avec des personnages peu usités par Marvel!

Une équipe pourtant alléchante pour le combat final!


Le deuxième coupable: le nombre incroyable de ties-in. Un tie-in, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est lorsqu'une histoire assez générale déborde sur des séries régulières: par exemple nous avons eu le droit à des épisodes de Spiderman qui concernaient Fear Itself, et d'autres séries également... Et c'est bien là le problème: trop de séries ont eu le droit à un tie-in et au final très peu sont réussis. Ne parlons pas du tie-in Deadpool qui est bien fendard mais carrément à côté de la plaque scénaristiquement parlant (les deux seuls liens avec l'histoire sont l'apparition du Fléau le temps d'une case et le fait que Deadpool essaie d'arnaquer le Morse en lui faisant croire qu'un marteau était celui d'un Digne...). Les autres sont assez dispensables: Avengers devient assez pénible à lire (bien qu'illustré par Bachalo, ce génie!) au bout de trois épisodes, basés sur un système d'interview assez inutile finalement, New Avengers nous montre juste comment Dardevil finit par intégrer l'équipe des New Avengers, Iron Man nous montre le combat l'opposant à la Gargouille Grise, mais excepté la fin, le reste est assez pénible également...

Avengers vs Le Dieu Serpent!


Mais dans les ties-in, il y en a quelques uns à sauver: celui concernant l'Académie des vengeurs, où la situation met sous pression la jeune équipe toujours fragile. Si vous êtes fan de télé-réalité [L'académie des vengeurs donne toujours cette impression de Star Academy héroïque] ou bien tout simplement fan de cette série, le tie-in remplit bien son contrat avec une intrigue rondement bien menée et des combats sympathiques.
Le deuxième tie-in réussi et pour moi celui qui mérite carrément la place de numéro 1 sur le podium est Journey Into Mistery. Loki est mort il y a peu, et un "nouveau" Loki a pris sa place, un Loki enfant qui est comme une page blanche, qui n'a aucun souvenir des actions de son prédécesseur. Mais bien entendu, porter le nom de Loki attire la méfiance de son entourage et surtout être un "nouveau" Loki semble vouloir dire pour tous qu'on est prédestiné à faire le mal. Mais Loki va tenter de prouver le contraire à tous... Et d'une fort belle manière, l'Histoire est passionnante à suivre: bien qu'à nouveau jeune et quasiment innocent, Loki a gardé du côté malicieux et n'hésite pas à entourlouper chacun et chacune pour arriver à ses fins. Un vrai régal pour les yeux et surtout le cerveau.
Le tie-in X-men n'est pas dépourvu de qualité non plus, proposant aux lecteurs quelques éléments nouveaux dans la famille Mutante.
Enfin, mention spécial au tie-in des Vengeurs des grands lacs une équipe assez peu connue qui propose un tie-in court, humoristique et sans chichi, il se paie même le luxe d'être, à mon sens, plus drôle que le tie-in Deadpool.

La série qui remporte la palme du meilleur tie-in!


Le troisième coupable: le peu de vraies conséquences. Fear Itself se finit, et sans spoiler, beaucoup de choses qui se seront passées dans l'Histoire resteront sans conséquence, la faute à des pontes trop frileux sûrement. Ce qui est agaçant car certains rebondissements n'étaient pas mauvais du tout mais se retrouvent gâchés par cette volonté de ménager les lecteurs.


Bref, que retenir de Fear Itself? Si vous êtes fan d'histoire Asgardienne, pourquoi pas, mais je vous conseille d'essayer de vous procurer en complément le TPB Journey Into Mistery (voici un lien) qui vous satisfera. Sinon, évitez-le de préférence si vous êtes un nouveau venu et jetez-vous sur Civil War qui est une valeur sûre.


Un petit mot sur deux séries post Fear-Itself: The Fearless et Battle Scars.


Battle Scars nous place peu après Fear Itself, Marcus Johnson, un Ranger de l'armée Américaine, se retrouve au centre de toutes les convoitises, traqué par de multiples chasseurs de têtes... Mais pourquoi?

Battle Scars nous montre donc un nouveau personnage qui va prendre beaucoup d'importance par la suite. Je ne vous spoilerai pas le rôle qu'il va prendre bien entendu... Mais c'est plutôt bien mené. Après, ce n'est pas non plus l'Histoire la plus excitante du monde, et on sent un peu que ce récit est un peu forcé pour le faire rentrer dans l'Univers Marvel.



The Fearless se déroule tout de suite après Fear Itself également: Le Serpent Vaincu, les Dignes déchus de leurs marteaux, tous sont maîtrisés. Tous? Sin, fille de Crâne Rouge réussit à s'enfuir et veut continuer la quête de son père en cherchant tous les marteaux qui se sont retrouvés disperser aux quatre coins de l'Univers après défaite du Serpent. De son côté, Valkyrie, fidèle servante d'Odin, se voit charger de ramener les marteaux en Asgard, coût que coûte. Une course contre la monde s'engage entre les deux femmes.

The Fearless prolonge donc l'aventure Fear Itself en proposant une histoire amenant une fin logique à la vue des évènements ayant eu lieu durant la fin de Fear Itself.  Qu'en dire? Que bizarrement, l'histoire est mieux mené dans the Fearless que dans Fear Itself et ce pour une bonne raison: là où Fear Itself devait vendre du rêve avec des combats dantesques, The Fearless nous proposait un scénario plutôt basé sur le suspens et sur la "rivalité" entre Sin et Valkyrie. Contrat quasiment rempli, le suspens tient jusqu'au bout et le final nous offre un combat épique, ce qu'aurait dû être le final de Fear Itself. Après, on tombe dans deux ou trois facilités de scénario, mais on oublie assez vite ça. Et surtout, ça fait plaisir de voir Valkyrie héroïne d'un récit!

Bref, Battle Scars et The Fearless rehaussent le niveau un peu bas de Fear Itself, sans pour autant le transporter vers les hauteurs atteintes par d'autres oeuvres Marvel.

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