jeudi 28 février 2013

[Jeu vidéo] Avis: Mashed Fully Loaded


Je vais parler aujourd'hui d'un jeu qui m'est très cher, non pas qu'il atteigne des sommets de qualité, mais quand on fait des soirées avec des potes, je l'emmène souvent et en général , ça ne manque pas, on y vient. Ou pourquoi jouer aux petites voitures n'a jamais été aussi fun.


Mashed est un jeu de course style arcade développé par Empire Interactive et sorti en 2006 sur PS2 et Xbox. Le jeu a connu une extension stand-alone dont je vais vous parler aujourd'hui, Fully Loaded, contenant quelques bonus supplémentaires, le jeu a alors connu une sortie sur PC. Le jeu est jouable jusqu'à 4.

Le jeu rappelle Micromachines sorti sur PS1 (si vous connaissez, faites moi signe, j'ai l'impression d'être le seul à m'en souvenir!) : vous pilotez des voitures de différentes couleurs en vue de dessus (ou assez proche au début, mais on en vient vite à une caméra éloignée), les voitures ont toutes les mêmes statistiques globalement. Vous disposez de plusieurs modes de jeux : poursuite (ou le jeu du gendarme et du voleur), bataille (où vous devez être le dernier en piste soit en détruisant les véhicules ennemis par sortie de terrain, par les armes ou bien en les distançant assez), capture the flag (seulement en multi).



Votre voiture peut s'armer de différentes … armes. Un mortier (à munitions téléguidées, allez comprendre), des mines, un missile, une flaque d'huile, un lance-flamme arrière, une mitrailleuse avant, un fusil à pompe et un flash (le flash est somme toute assez inutile puisque l'IA s'en fiche un peu et en multi, vous risquez de vous planter en l'utilisant, excepté si vous voulez distancer vos adversaires dans un virage que vous venez de passer.) .



La jouabilité est bonne, les voitures sont en général réactives, donc si vous vous plantez, ce n'est que de votre faute ! (Sauf sur Polar Wharf, argh, ça y est, le nom est tombé, j'y reviens plus loin...).



Le mode solo est une succession d'épreuve pour débloquer des circuits. Soyons clairs, vous le faites en général que pour débloquer, pas pour y prendre du plaisir : les défis sont au début pas très difficiles mais ça se corse vite, et l'IA pilote très bien, il n'est donc pas facile de gagner certaines épreuves (surtout les épreuves seul contre tous). D'autres fois, l'IA triche un peu : lors des batailles à 4, un véhicule peut plusieurs fois vous bloquer pour laisser gagner un autre véhicule. C'est un peu rageant mais il faut bien en passer par là... Mais notons quand même deux ou trois défis sympas qui vous mettent en prise avec un hélico ou qui vous met la pression en vous collant une bombe au capot.



Venons-en à l'atout principal du jeu : le mode multi. Ah, le mode multi ! J'en aurai passé des heures dessus ! Imaginez plutôt, 4 potes, des petites voitures, des circuits courts et une conduite nerveuse.. Bref, du fun en boite ! Le mode multi est vraiment bien pensé : si vous n'avez que deux manettes sous la main vous pouvez quand même jouer à 4 en vous partageant une manette à deux (ingénieux! Et déjà utilisé sur Micromachine), vous pouvez régler la difficulté de conduite différemment (un joueur débutant aura une voiture moins nerveuse mais qui tient mieux la route alors qu'un pro aura une véritable voiture de course!) ! Sur les modes de jeux disponibles, capture the flag, poursuite et bataille. On pourrait croire que c'est peu, mais finalement c'est le mode bataille qui remporte toutes les adhésions. Ah, une petite chose avant de parler de Polar Wharf, dans le mode bataille, lorsque vous êtes malencontreusement décédé des suites d'un décès (sortie de terrain, voiture trop abîmée...) vous pouvez quand même pourrir la course à coup de lance-roquette posée sur des hélicoptères qui suivent la course (mais que foutent des hélicos armés de lance-roquette au dessus d'une course de voiture?). Ça peut changer la donne d'une course ou ça peut être totalement gratuit, mais c'est fun.

En particulier... Désolé messieurs les développeurs, vous vous êtes (un peu) embêté à créer quelques circuits, mais il y a un circuit duquel on ne peut se détacher, et on ne comprend pas trop pourquoi, mais c'est comme ça, c'est POLAR WHARF.

N"ayant pas pu trouver une photo de Polar Wharf version Mashed, voici la version PS3 qui y ressemble beaucoup

Imaginez, si on vous propose un circuit de ce genre (un grand ovale) dans un Gran Turismo, vous vous mettez à rire (ou à pouffer, ou à rager, c'est selon), en balançant de votre air supérieur « On n'est pas au Nascar ici ! » (Si vous savez pas ce que c'est, ne cherchez pas à savoir, c'est mieux pour vous). Certes, mais dans Gran Turismo, il n'y a pas de lance-missile. Alors que là oui. Et surtout, parce qu'il y a de la glace, ÇA GLISSE !



Oui, votre voiture vous trahira plus de fois que vous ne le pensez, ce circuit remet un peu les compteurs à zéro : vous aurez beau être un conducteur hors pair sur les autres circuits, les affres de Polar Wharf sont difficiles à affronter ! La tenue de route s'en trouve donc changée et surtout grandement réduite, il est temps d'en profiter... Avec quelques dérapages bien sentis, vous pouvez sortir vos ennemis d'un coup de cul magistral ! Et vous attirez leurs foudres, mais qu'importe, c'est assez jouissif. Et bizarrement, ça rend addict de faire ça, on ne sait toujours pas pourquoi...



Bref, Mashed, c'est du bonheur en multi. Si vous recherchez un bon jeu multi, n'en jetez-plus, enfin, jetez-vous dessus plutôt !

À noter qu'une suite est sortie l'année dernière sur le XboxLive et le PSN, mais je n'ai pas eu l'occasion de la tester.
La suite tant attendue par les fans!

dimanche 24 février 2013

[Animé] Avis: Mirai Nikki


Que diriez-vous si du jour au lendemain, une entité qui contrôle l'Espace et le Temps vous informe que vous faites parti des personnes désignées pour s’entre-tuer afin de devenir le nouveau Dieu de l'Espace et du Temps? Mirai Nikki (The Future Diary, je vous parlerai ici de la version animée) nous propose un élément de réponse, accrochez-vous, c'est (vraiment) costaud.

Yuno et Yuki, les deux protagonistes principaux de Mirai Nikki


Yukiteru Amano est un lycéen renfermé sur lui-même, il ne fait qu'observer tout ce qui se passe autour de lui sans réagir et s'enferme dans sa bulle avec son ami imaginaire, Deus, dieu du Temps et de l'Espace. Pourtant, cet ami imaginaire interagit un jour avec lui via son téléphone en lui proposant de voir l'avenir... Peu après avoir expérimenté avec crainte le "pouvoir" de son téléphone, il apprend coup sur coup que Deus existe vraiment, qu'il n'est pas le seul à posséder un objet qui peut prédire l'avenir et qu'il fait parti d'un groupe de plusieurs personnes toutes en lice pour succéder à Deus sur le trône de Dieu de l'Espace et du Temps, et qu'il devra survivre à une sorte de Battle Royale (pour ceux qui ne connaissent pas ce terme, c'est un combat à mort où tous les coups sont permis pour tuer ses adversaires) pour prendre la place de Deus.

DEUS, par qui tout arrive

Soyons clair sur une chose, le scénario de Mirai Nikki est assez capillotracté. Le postulat de base n'est déjà pas simple en soi et le scénario se complexifie peu à peu au fil du temps, nous baladant assez aisément entre fausses pistes et faux semblant. Mais, si vous restez accrocher au scénario, c'est un véritable bonheur à suivre car il n'y a pas d'incohérence grossière et jusqu'au bout les rebondissements se multiplient avec un final à vous couper le souffle! Chaque élément scénaristique participe vraiment à l'ambiance

Yuno, LE personnage de la série


Le principal intérêt de la série est l'un des personnages principaux: Yuno Gasaï. Sans trop vous en dire, vous apprendrez à découvrir ce personnage: elle est amoureuse de Yukiteru Amano et elle fait partie de ce fameux groupe de personnes sélectionnées pour tenter de prendre la place de Deus. Mais c'est un personnage beaucoup, beaucoup, beaucoup plus ambiguë qu'il n'y paraît et on se surprend à l'apprécier énormément bien qu'elle revêt un côté malsain, mais je m'arrête-là, j'en ai déjà trop dit.

Quelques personnages importants

Les autres personnages secondaires ne sont pas en reste, entre les personnage plutôt là pour l'humour et les personnages plus sérieux, la galerie est plutôt vaste et il n'y a pas vraiment de personnages peu travaillés: chacun a son histoire et chacun a une bonne raison de vouloir gagner le Survival Game outre sa survie personnelle, que ce soit rendre le monde meilleur, l'asservir... Et surtout retenez qu'il faut se méfier des faux semblants. Car les participants au Survival Game ne sont pas tous tout blanc ou tout noir.


L'animé propose des graphismes soignés, des musiques superbes et un rythme assez soutenu. Rien à redire de ce côté-là donc.

On vous avait prévenu que ça pourrait être sanglant.
Par contre, avant de vous embarquer là-dedans, sachez que Mirai Nikki est violent, certains scènes sont sanglantes et d'autres scènes peuvent être dures à encaisser.


En bref, Mirai Nikki, c'est à essayer. Sur 10 sushis, j'en donne 9!




[Comics] Fear Itself: Le Bilan


Après une longue absence (due à une surcharge de travail pour les préparations de concours), j'ai décidé de reprendre le blog avec un point final sur Fear Itself (pour ceux qui voudraient se procurer l'intégral).



Fear Itself est fini depuis moins d'un an (depuis juin 2012 pour être précis) et j'avais fait un bilan de mi-course laissant quand même le bénéfice du doute aux auteurs. Finalement, qu'en est-il?

Les braves se dressant contre le mal venant des cieux Asgardiens


Eh ben soyons honnêtes, Fear Itself est assez loin du chef d'oeuvre, ce n'est pas celui qui remplacera Civil War ou House of M dans le coeur des fans. Ce qui est franchement dommage car le synopsis laissait présager de choses pas mal du tout: un Dieu Asgardien oublié de tous qui se réveille pour répandre la Terreur sur Terre grâce à 8 Dignes (des avatars) choisis parmi les gentils et surtout les méchants. Et des héros qui se battent tant bien que mal contre une menace qui les dépassent, tandis que Thor devra faire face à une prophétie annonçant sa mort!

Les Avatars de la Peur: Les dignes



À qui la faute donc? Montrons le premier coupable du doigt, Matt Fraction, le scénariste. Le soucis avec Fraction, c'est que c'est un scénariste qui aime prendre son temps, il peut faire des merveilles comme des erreurs, et sur une série telle que Fear Itself dont le taux d'epicness doit dépasser les 50% par page, il s'est un peu vautré. Le rythme est molasson, avec seulement quelques passages bien sentis (cf. le combat de Thor contre deux Dignes qui vaut le coup d'oeil à lui tout seul) mais on s'enlise dans du blabla scénaristique finalement assez dispensable à la vue de la teneur du scénario en terme de suspens. Sans parler du combat final, censé être le point d'orgue du cross-over pour lequel finalement nous avons que quelques pauvres cases... Alors que le final était pourtant amené de manière assez alléchante, nous promettant un combat épique avec des personnages peu usités par Marvel!

Une équipe pourtant alléchante pour le combat final!


Le deuxième coupable: le nombre incroyable de ties-in. Un tie-in, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est lorsqu'une histoire assez générale déborde sur des séries régulières: par exemple nous avons eu le droit à des épisodes de Spiderman qui concernaient Fear Itself, et d'autres séries également... Et c'est bien là le problème: trop de séries ont eu le droit à un tie-in et au final très peu sont réussis. Ne parlons pas du tie-in Deadpool qui est bien fendard mais carrément à côté de la plaque scénaristiquement parlant (les deux seuls liens avec l'histoire sont l'apparition du Fléau le temps d'une case et le fait que Deadpool essaie d'arnaquer le Morse en lui faisant croire qu'un marteau était celui d'un Digne...). Les autres sont assez dispensables: Avengers devient assez pénible à lire (bien qu'illustré par Bachalo, ce génie!) au bout de trois épisodes, basés sur un système d'interview assez inutile finalement, New Avengers nous montre juste comment Dardevil finit par intégrer l'équipe des New Avengers, Iron Man nous montre le combat l'opposant à la Gargouille Grise, mais excepté la fin, le reste est assez pénible également...

Avengers vs Le Dieu Serpent!


Mais dans les ties-in, il y en a quelques uns à sauver: celui concernant l'Académie des vengeurs, où la situation met sous pression la jeune équipe toujours fragile. Si vous êtes fan de télé-réalité [L'académie des vengeurs donne toujours cette impression de Star Academy héroïque] ou bien tout simplement fan de cette série, le tie-in remplit bien son contrat avec une intrigue rondement bien menée et des combats sympathiques.
Le deuxième tie-in réussi et pour moi celui qui mérite carrément la place de numéro 1 sur le podium est Journey Into Mistery. Loki est mort il y a peu, et un "nouveau" Loki a pris sa place, un Loki enfant qui est comme une page blanche, qui n'a aucun souvenir des actions de son prédécesseur. Mais bien entendu, porter le nom de Loki attire la méfiance de son entourage et surtout être un "nouveau" Loki semble vouloir dire pour tous qu'on est prédestiné à faire le mal. Mais Loki va tenter de prouver le contraire à tous... Et d'une fort belle manière, l'Histoire est passionnante à suivre: bien qu'à nouveau jeune et quasiment innocent, Loki a gardé du côté malicieux et n'hésite pas à entourlouper chacun et chacune pour arriver à ses fins. Un vrai régal pour les yeux et surtout le cerveau.
Le tie-in X-men n'est pas dépourvu de qualité non plus, proposant aux lecteurs quelques éléments nouveaux dans la famille Mutante.
Enfin, mention spécial au tie-in des Vengeurs des grands lacs une équipe assez peu connue qui propose un tie-in court, humoristique et sans chichi, il se paie même le luxe d'être, à mon sens, plus drôle que le tie-in Deadpool.

La série qui remporte la palme du meilleur tie-in!


Le troisième coupable: le peu de vraies conséquences. Fear Itself se finit, et sans spoiler, beaucoup de choses qui se seront passées dans l'Histoire resteront sans conséquence, la faute à des pontes trop frileux sûrement. Ce qui est agaçant car certains rebondissements n'étaient pas mauvais du tout mais se retrouvent gâchés par cette volonté de ménager les lecteurs.


Bref, que retenir de Fear Itself? Si vous êtes fan d'histoire Asgardienne, pourquoi pas, mais je vous conseille d'essayer de vous procurer en complément le TPB Journey Into Mistery (voici un lien) qui vous satisfera. Sinon, évitez-le de préférence si vous êtes un nouveau venu et jetez-vous sur Civil War qui est une valeur sûre.


Un petit mot sur deux séries post Fear-Itself: The Fearless et Battle Scars.


Battle Scars nous place peu après Fear Itself, Marcus Johnson, un Ranger de l'armée Américaine, se retrouve au centre de toutes les convoitises, traqué par de multiples chasseurs de têtes... Mais pourquoi?

Battle Scars nous montre donc un nouveau personnage qui va prendre beaucoup d'importance par la suite. Je ne vous spoilerai pas le rôle qu'il va prendre bien entendu... Mais c'est plutôt bien mené. Après, ce n'est pas non plus l'Histoire la plus excitante du monde, et on sent un peu que ce récit est un peu forcé pour le faire rentrer dans l'Univers Marvel.



The Fearless se déroule tout de suite après Fear Itself également: Le Serpent Vaincu, les Dignes déchus de leurs marteaux, tous sont maîtrisés. Tous? Sin, fille de Crâne Rouge réussit à s'enfuir et veut continuer la quête de son père en cherchant tous les marteaux qui se sont retrouvés disperser aux quatre coins de l'Univers après défaite du Serpent. De son côté, Valkyrie, fidèle servante d'Odin, se voit charger de ramener les marteaux en Asgard, coût que coûte. Une course contre la monde s'engage entre les deux femmes.

The Fearless prolonge donc l'aventure Fear Itself en proposant une histoire amenant une fin logique à la vue des évènements ayant eu lieu durant la fin de Fear Itself.  Qu'en dire? Que bizarrement, l'histoire est mieux mené dans the Fearless que dans Fear Itself et ce pour une bonne raison: là où Fear Itself devait vendre du rêve avec des combats dantesques, The Fearless nous proposait un scénario plutôt basé sur le suspens et sur la "rivalité" entre Sin et Valkyrie. Contrat quasiment rempli, le suspens tient jusqu'au bout et le final nous offre un combat épique, ce qu'aurait dû être le final de Fear Itself. Après, on tombe dans deux ou trois facilités de scénario, mais on oublie assez vite ça. Et surtout, ça fait plaisir de voir Valkyrie héroïne d'un récit!

Bref, Battle Scars et The Fearless rehaussent le niveau un peu bas de Fear Itself, sans pour autant le transporter vers les hauteurs atteintes par d'autres oeuvres Marvel.